Conciliation médicamenteuse d’entrée : bénéfices de fiches d’équivalence pour les médicaments indisponibles au livret thérapeutique - 16/06/22
Riassunto |
Introduction |
La conciliation médicamenteuse d’entrée est un « processus formalisé » permettant de sécuriser la prise en charge médicamenteuse des patients hospitalisés. Cette activité a été mise en place dans le service de médecine interne de notre hôpital et a permis de mettre en évidence les types de divergence non intentionnelle (DNI) les plus fréquents. Les DNI sont des discordances qui découlent d’une comparaison entre le recueil des traitements habituels du patient, formalisé sous forme d’un bilan médicamenteux optimisé (BMO) et la prescription à l’entrée. Suite au premier bilan réalisé, nous avons constaté qu’un nombre important d’oublis de prescriptions était lié à l’indisponibilité de certains médicaments au livret de notre établissement. Ainsi, des tableaux d’équivalences sous forme de fiche ont été réalisés pour certaines classes pharmacologiques. Le but de notre étude était d’objectiver leur intérêt.
Matériels et méthodes |
L’étude monocentrique a été réalisée pendant 10 mois. Une première période de « constat » (P1), d’une durée de 7 mois a été effectuée et comparée à une seconde période « interventionnelle » (P2) de 3 mois. Suite aux constatations (cf. résultats) des tableaux d’équivalence entre tous les médicaments d’une même classe ont été mis à disposition des internes et portaient sur les spécialités médicamenteuses les plus souvent source de DNI (antihypertenseurs, les statines, les collyres, les antiasthmatiques inhalés ainsi que sur les médicaments de la vessie instable et de l’adénome prostatique). Il s’agit, pour chaque classe thérapeutique d’une fiche au format A5 répertoriant tous les médicaments commercialisés en ville, et spécifiant les références disponibles dans notre hôpital, dont les informations et la forme ont été réalisées en concertation avec les internes du service et validés par les médecins seniors, dont les spécialistes concernés. Pour chaque patient, les données anonymisées recueillies étaient l’âge, le genre, ainsi que les classes pharmacologiques des médicaments du BMO et de l’ordonnance hospitalière à l’entrée. Les résultats sont présentés en moyennes±écart-type pour les variables qualitatives et en proportions pour les variables quantitatives. Les comparaisons sont réalisées grâce à un test de Chi2 (p<0,05).
Résultats |
Pendant la période totale d’étude, 146 patients ont été inclus : 100 patients au cours de P1 et 46 au cours de la P2. Pour chacune de ces 2 périodes, les données démographiques respectives étaient : (i) âge moyen : 64±17 ans et sex-ratio de 0,85 H/F et ; (ii) âge moyen : 68±15 ans et sex-ratio de 0,84 H/F. Au cours de P1, 129 DNI ont été rapportées dont les plus fréquentes (n=54, 42 %) étaient les oublis de prescription liés à la méconnaissance du livret hospitalier. Ils représentaient en moyenne 0,54 DNI/patient. Les classes pharmacologiques principalement concernées étaient les collyres (n=16), les antihypertenseurs (n=8), les médicaments de la vessie instable ou de l’adénome prostatique (n=5) les statines (n=3) et les antiasthmatiques (n=3). Le nombre global de DNI lors de P2 était de 19, dont 6 (32 %) DNI concernaient des oublis pour les médicaments pour lesquels une fiche d’équivalence était à disposition des internes, soit en moyenne 0,13/patient. Elles portaient majoritairement sur les antihypertenseurs (n=3) et les collyres (n=1). Au final, le nombre d’« oublis » en lien avec le livret thérapeutique était significativement inférieur après la mise à disposition des fiches (p<0,01).
Conclusion |
Constatant qualitativement et quantitativement que les DNI de type « oublis » pour certaines classes médicamenteuses précises étaient liées à des indisponibilités au livret thérapeutique, la rédaction de fiches d’aide à la prescription aux internes du service de médecine interne a été proposée. Cette intervention a permis de diminuer, le nombre de DNI significativement. Ainsi, en cas d’indisponibilité d’un médicament au livret de l’hôpital, les internes peuvent facilement trouver l’équivalent à prescrire. Au vue de l’utilité de ces fiches pour les internes du service, elles ont été diffusées à l’ensemble des internes de l’hôpital dans l’attente d’un module informatique visant à proposer un équivalent automatiquement dans le logiciel de prescription.
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Vol 43 - N° S1
P. A226-A227 - Giugno 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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